Transmission, partage et spiritualité des peuples autochtones d’Amérique du Nord

Protéger et partager

La vision que nous portons, Chomis T8aminik et moi, est celle que nous avons héritée de son père, Tom Rankin, et de William Commanda. Ces guides spirituels remarquables ont toujours cru en l’importance d’ouvrir toute grande leur porte à ceux qui se sentaient interpellés par l’univers des Premières Nations, peu importe leurs origines.

Cela rend notre tâche passionnante, mais aussi complexe car nous devons évoluer sur un mince fil entre la joie du partage et la nécessité de protéger certains éléments de la tradition. Autrement, l’enseignement risquerait trop de se diluer, voire de se perdre.

C’est dans cet esprit que nous avons choisi de proposer divers programmes vous permettant d’apprendre et de vous ressourcer en profondeur. Votre participation contribue alors à maintenir une transmission authentique, vivante et pérenne.

Les témoignages des ateliers de développement personnel

“ Immense Migwech à tous les deux et à l’ensemble du groupe pour ce parcours Mikana. Impossible de contrôler mes larmes et les ressentis de mon corps chaque fois que je vous écoute et que je suis en présence de vos enseignements, chants et cérémonies. Dans le réel comme à distance, la magie opère. « 

Laurence

“ Merci infiniment pour ce beau Mikana fait ensemble. Il m’a bouleversé, chaviré, offert de l’espoir et du désespoir, ouvert des portes et des fenêtres et me laisse sur les rivages d’un monde nouveau à explorer avec ce nouveau regard. Ces apprentissages partagés ensemble resteront à jamais présents à mon cœur. Cela devient ma nouvelle boussole pour continuer mon Mikana parmi vos Mikana. « 

Olivier

“ Merci pour cet atelier tellement riche. C’est tout un cadeau que je me suis fait! Il était temps que je revienne à moi. L’atelier du Feu Sacré est vraiment un outil parfait pour se remettre à fond dans ce processus. Et je vous rassure: la puissance de cet atelier se vit malgré le virtuel. « 

Marie-Eve

“ Découvrir ses émotions…Ce qu’il se passe en moi, ce qui me fait vibrer… Découvrir ses essences… Travailler ses cordes sensibles… Un stage incroyable, éprouvant, tellement beau, entourée de personnes bienveillantes, et avec des enseignants de très grande qualité. « 

Aurélie

“ Ce qui est rafraîchissant dans Le Feu sacré en soi (et La Leçon de Sitar), c’est de se découvrir à partir de la lumière, moins des zones d’ombre, bien qu’on les sache présentes. Plonger à l’intérieur de soi à la recherche du beau, en ne mettant pas toute l’énergie sur les blessures. De beaux moments de guérison dans la Joie. « 

Amélie
“ Les enseignements avec Dominique et Marie-Josée, qu’est-ce que c’est ? Une rencontre avec soi-même, une connexion avec la Terre maman, un grand ménage du cœur et de l’esprit. Ce que ça apporte : une vision de la vie simple, belle et bonne. Un respect de la nature et de ceux qui nous entourent . Des liens forts et authentiques. « 
Julie

“ Je suis pleine de gratitude pour tous les enseignements reçus au fil des ans auprès de vous. J’ai appris à mieux connaître mes propres ressources, poser des intentions claires, vivre le présent en gardant le lien avec les ancêtres et faire confiance plutôt que de perdre du temps à tenter de maîtriser ce qui pourrait arriver. « 

Michèle

“ Nous sommes chanceux car les cérémonies ont survécu en dépit du colonialisme et parce que certains aînés comme grand-père T8aminik les partagent activement avec tous. Chi meegwetch, grand-père ! C’est un vrai travail de réconciliation. « 

Scott

“ Marijo, cet outil que tu as créé, avec le Feu sacré et soi et La Leçon de Sitar, est génial ! J’accepte maintenant d’être qui je suis. Je n’ai pas à essayer de guérir cette part de moi qui est ma sensibilité. J’ai juste à apprendre à l’écouter différemment sans comparaison aux autres ! « 

Manuela

“ Vivre le feu sacré, la cérémonie du calumet, le Matato, les méditations et cercles de paroles « en vrai », c’est juste wow ! C’est entrer en communion avec soi, les aînés et toute vie.

C’est faire partie d’un tout plus grand que soi, s’y perdre et s’y retrouver à la fois ! C’est partager avec tes frères et sœurs ces 3 jours intenses , une gang qui maintenant fait partie de ma famille. On a rit, on a pleuré, on a chanté, je ressens encore leur présence. Ce stage de ressourcement merveilleux et inoubliable m’a reconnectée avec tout mon être, nourrie de sagesse, de douceur et d’amour. »

Pascale

Quelques questions que vous pourriez vous poser :

La méditation et la pleine conscience ont-elle un lien avec les traditions autochtones ?

Et comment ! Le vocabulaire ne sera pas nécessairement le même, mais toutes les pratiques enseignées par les hommes et femmes médecine authentiques vont dans cette direction. Peut-être cela vaudrait-il justement la peine de développer le sens du mot “médecine”: Dans les traditions autochtones, la médecine est un terme très large qui n’a pas seulement à voir avec la fabrication de remèdes pour soigner le corps. La médecine concerne plutôt tout ce qui nous procure une bonne santé physique, émotionnelle et mentale. C’est donc une vision très holistique de la santé.

De ce fait, la méditation joue un rôle prépondérant dans l’approche autochtone. On ne la pratique peut-être pas assis sur un coussin, avec toute autre image que l’on pourrait avoir de la médiation telle qu’on la conçoit en Orient. Mais il est clair que les cérémonies, les rituels, les retraites de silence et bien sûr le contact étroit avec la nature sont autant d’éléments qui nous encouragent à développer notre écoute intérieure, à calmer le mental et à cheminer vers une meilleure connaissance de soi.

Quel rôle joue le sweat lodge (hutte de sudation) pour mieux aller à la rencontre de soi ?

La cérémonie de la hutte de sudation (Matato dans la langue anicinape) est pratiquée par de nombreux membres des Premières nations en Amérique du Nord. Ce rituel où l’on se nettoie en profondeur, peut être pratiqué seul ou en groupe, avec la guidance d’un(e) aîné(e) ayant reçu un long et rigoureux entraînement en la matière. Des pierres spécialement choisies sont chauffées dans un feu sacré, puis déposées dans une cavité creusée au centre de la hutte. La charpente de la hutte est construite à l’aide de jeunes arbres souples que l’on plie pour former un dôme. Les jeunes arbres sont recouverts de plusieurs couches de couvertures, parfois de bâches en toile (autrefois, on utilisait des fourrures et des écorces).

Chez de nombreuses Premières nations, ce dôme représente l’utérus de la mère. Lorsque ce rituel est guidé par une personne d’expérience, les participants ressentent un profond retour aux origines de la vie. Dans ce dôme, il fait bien chaud (surtout à partir du moment où le guide va déposer de l’eau sur les pierres!) et l’obscurité est totale. Ces éléments concourent à laisser aller notre tendance à nous cramponner au monde de la matière, afin d’entrer en contact profond avec notre univers intérieur.

Ce rituel sacré existe depuis des milliers d’années. Il est extraordinairement efficace pour aller à la rencontre de soi, lâcher les émotions ou les traumatismes du passé et renaître à soi-même.

Comment reconnaître que j'ai des blessures émotionnelles qui m'empêchent d'être moi-même ?

Marie-Josée emploie souvent l’image des poupées russes pour illustrer ce phénomène. L’enfant que nous avons été était complètement lui-même au départ. Selon l’éducation reçue, les blessures émotionnelles subies et les choix que nous avons fait, nous avons mis en place différents masques et carapaces dans l’espoir d’être mieux aimé et protégé. Ces couches invisibles disposées autour de nous sont comme autant de poupées gigognes recouvrant notre spontanéité naturelle. Toute personne entreprenant un chemin de développement personnel véritable sera tôt ou tard invitée à se libérer de ces couches qui l’étouffent.

Le mot Anicinape désigne le peuple que les Européens appelaient autrefois les Algonquins. Lorsqu’on comprend la langue et la culture de ce peuple, on découvre que ce mot signifie tout simplement être humain. Ce n’est pas tout! Le mot anicinape sous-entend que cet être humain est nécessairement en harmonie avec la nature et avec sa propre nature.

Anicinape est donc un humain vrai. Voilà pourquoi le chemin spirituel qu’il propose nous aide à redevenir nous-même.

Quel rôle le pardon joue-t-il dans le processus de guérison intérieure ?

C’est peut-être ce qu’il y a de plus important sur le chemin de la guérison intérieure. Dans la langue anicinape, il est intéressant de découvrir qu’en fait, le mot pardon n’existe pas. On parle plutôt d’acceptation. La nuance est importante car en acceptant nos blessures émotionnelles, nous ne nous focalisons plus sur les personnes ou circonstances extérieures, mais bien sur notre propre monde intérieur, i.e. là où tout notre pouvoir de transformation et de guérison se situe.

Grand-père T8aminik est un exemple remarquable d’acceptation et de résilience par rapport aux violences inimaginables qu’il a subies durant son passage au pensionnat autochtone de St-Marc de Figuerie. C’est toute la sagesse de son peuple qui lui a permis de se remettre debout. Son histoire inspire aujourd’hui des milliers de personnes à trouver à leur tour les clés qui permettent d’accepter l’inacceptable et de donner du sens à ce qui en manquait tellement auparavant.

Est-ce que ce sont des stages où on transmet des enseignements chamaniques ?

Grand-père T8aminik et Marie-Josée tiennent à ne pas utiliser ce vocabulaire, en ce qui les concerne. Pourquoi ? D’abord parce que le mot chaman n’appartient pas aux langues autochtones d’Amérique du Nord ou du Sud. Historiquement au Canada, cette expression a souvent eu une connotation négative puisque les autorités religieuses et gouvernementales l’utilisaient pour dénigrer la fonction d’homme-médecine et de femme-médecine, en les associant à quelque chose de très réducteur, voire à de la sorcellerie.

Même si grand-père Taminik (Dominique Rankin) a reçu une longue et rigoureuse formation lui permettant de soigner les personnes (n’oublions pas que là où il est né, au fin fond de la forêt boréale, il n’y avait pas d’hôpitaux, de pharmacies ou de psychologues à tous les coins de rue!), il ne souhaite pas non plus qu’on le considère comme un guérisseur. “Si je me dis guérisseur, explique-t-il souvent, vous aurez tendance à me remettre votre pouvoir de guérison. Vous vous attendrez à ce que je fasse les choses pour vous. Vous avez pourtant tout ce qu’il faut en vous pour vous transformer.”

Quel est le rôle d'un homme médecine ou d'une femme médecine ?

Les hommes et femmes médecine consacrent leur vie à accompagner ceux qui le souhaitent dans la rencontre avec eux-mêmes. Ils ont les deux pieds sur terre et nous encouragent à trouver le chemin de la liberté intérieure et de la paix. Leur rôle consiste essentiellement à nous permettre d’identifier les endroits où la vie circule moins bien en nous. Ils nous amènent à prendre bien soin de notre feu sacré intérieur.

Est-ce que des enseignements en ligne nous éloignent de la médecine traditionnelle autochtone ?

Pour dire vrai, Grand-père T8aminik et Marie-Josée ont longtemps hésité avant d’accepter l’invitation de la Solution est en vous, qui a été leur premier collaborateur sur ce plan. C’est la pandémie et le confinement du printemps 2020 qui les ont fait réfléchir à l’importance de nous relier à travers les nouvelles technologies. Ce temps d’arrêt forcé leur a permis de créer de nouvelles manières de faire afin de répondre aux contraintes technologiques, tout en respectant les traditions. Bien sûr, ils adorent vous rencontrer en personne. Ils ont cependant découvert avec émerveillement que les nouvelles technologies permettent de nous regrouper autour de quelque chose de positif, peu importe où nous nous trouvons sur la planète, et de créer une force à partir de laquelle nous pouvons réellement nous ressourcer et nous transformer.